Against the Will of the People – Japan Speaking Tour Series No. 5

In the final installment of Fairewinds’ Japan Speaking Tour Series, Chief Engineer Arnie Gundersen reflects on his trip to Japan and, with the Fairewinds Crew, discusses how Japanese Prime Minister Shinzo Abe’s atomic agenda is in direct conflict with the nuclear safety concerns of the Japanese people.

Prime Minister Abe continues to push for reactor restart despite the recent Otsu District Court injunction to halt the operation of two reactors at Kansai Electric Power Co.’s Takahama nuclear power plant in Fukui Prefecture. This is the second judiciary injunction of the Takahama reactors due to insufficient safety standards set by Japan’s Nuclear Regulatory Agency (NRA).

Five years into the triple meltdown at Fukushima Daiichi, it is apparent to district courts that the NRA has yet to pinpoint the cause of the atomic catastrophe. The NRA’s new safety standards do not even cover evacuation plans for atomic power plants, an obvious problem post- Fukushima Daiichi. Listen as the Fairewinds Crew uncovers the truth behind the Abe administration’s new “nuclear safety myth”.

Against the Will of the People - Japan Speaking Tour Series No. 5
Fairewinds Energy Education

Transcript


French translation: an excerpt translated by "Vivre Aprés Fukushima"


Arnie Gundersen :
… J’ai beaucoup réfléchi au cours de la dernière semaine et demie sur ce que le voyage signifiait pour moi personnellement, ce que j’appris, ce que Fairewinds appris et ce que nous pouvons tous apprendre de cette expérience.
La première chose est, les gens sont aimables partout. Les personnes que j’ai rencontrées pendant mon voyage et qui m’ont accueilli étaient des êtres humains merveilleux, terriblement préoccupés par leur pays et soucieux de leurs enfants; ils ont accueilli Fairewinds à cœur ouvert. C’était vraiment, vraiment extraordinaire de voir tant de gentillesse et, en fait, d’amour. C’ était vraiment merveilleux.
La deuxième chose est l’inhumanité du gouvernement japonais, des sociétés d’électricité japonaises et des banques japonaises envers leurs compatriotes. Je suis consterné par la façon dont la structure au pouvoir au Japon ignore ce que les gens veulent et imposent le nucléaire à leurs compatriotes.

Arnie Gundersen (12 :49)
En vue des jeux olympiques de 2020, le gouvernement japonais prévoit de faire disparaître tous les camps de préfabriqués où ont été parquées les personnes déplacées; elles devront soit rentrer chez elle dans les zones contaminées, soit aller s’installer ailleurs au Japon dans des résidences permanentes. Et cela concerne tout spécialement les parcs de caravanes qui relogent 160.000 personnes. Le but est évidemment de faire croire au monde entier que la catastrophe de Fukushima est loin derrière nous, ce qui est totalement faux.

Mme Maggie Gundersen:
Le Japon a toujours été synonyme de beauté, de sérénité, de paix de l’esprit. Leurs jardins sont célèbres à cet égard, même dans la ville de Tokyo. Or les populations évacuées sont obligées de vivre dans des conditions épouvantables, dans de véritables baraquements militaires plantés sur du béton. Lors d’une de vos émissions précédentes, vous avez rencontré des femmes qui ont été évacuées de la préfecture de Fukushima. Or en 5 ans, cette communauté de 62 personnes n’a reçu la visite d’aucun représentant du gouvernement. Personne n’est venu leur expliquer quoi que soit sur les rayonnements, même pas comment reconnaitre les symptômes en cas d’empoisonnement lié aux radiations. Et personne aujourd’hui ne reconnaît qu’il y a des retombées radioactives importantes dans les régions déjà nettoyées, des dépôts dus à la fonte des neiges, aux inondations et à la pluie. Prétendre que tout va bien et qu’ils peuvent rentrer chez eux équivaut à une condamnation à mort pour toutes ces familles, leurs enfants et leurs petits-enfants.

Arnie Gundersen
C’est vrai. Mais ce n’est pas tout. Des médecins nous ont raconté qu’ils se voient dans l’impossibilité de faire soigner leurs patients à l’hôpital, parce que s’ils inscrivent sur leur fiche qu’ils souffrent d’une « maladie liée aux radiations », le gouvernement refuse de payer.
J’ai aussi appris récemment qu’on voit apparaître actuellement un énorme pic de mortalité chez les jeunes enfants par rapport aux années précédentes, information bien sûr gardée secrète par les autorités médicales et gouvernementales japonaises. Aucune statistique concernant les années précédant la catastrophe n’est d’ailleurs publiée. On ne dispose par exemple d’aucune donnée sur le taux de mortalité dans la préfecture de Fukushima, ce qui rend les études épidémiologiques quasiment impossibles. L’enquête lancée par Fairewinds avec une équipe de scientifiques va dans le bon sens, mais il faut absolument obtenir les témoignages des médecins qui sont sur le terrain. Or le régime Abé tient la communauté médicale sous sa coupe encore plus que ç’est le cas pour la presse : c’est déprimant.

Caroline Philips:
Un article de la BBC rapporte qu’un groupe de femmes s’est débrouillé pour se procurer un compteur Geiger, et surtout qu’elles ont appris à s’en servir avec l’aide de professeurs d’université qui leur ont expliqué ce que sont Becquerels, millisieverts et sieverts… Aujourd’hui, elles font même tourner un petit laboratoire. Et ce n’est pas un cas isolé, il y en a des centaines comme cela. Ces initiatives de la part de la population japonaise sont extraordinaires et très précieuses puisque, comme vous l’avez dit, il va être quasiment impossible de faire des études épidémiologiques sans les informations que le gouvernement refuse de divulguer. Ces femmes font tout pour protéger leurs enfants, leur communauté et leur pays : elles ont même ouvert une clinique avec un service de dépistage thyroïdien.

Arnie Gundersen :
Effectivement. Avant la catastrophe, les japonais avaient toute confiance dans leur gouvernement. Aujourd’hui, cette confiance a disparu, mais on voit des citoyens

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